I Love Morocco

venha descobrir o marrocos..o reino dos sentidos, a mistica do deserto as tradições milenares , as paisagens unicas , os lugares lendarios ,paraisos perdidos..deixe-se apaixonar conosco pelo marrocos...
Marrocos, terra de contrastes que não deixa ninguém indiferente. Em cada canto do país descobre-se monumentos grandiosos, paisagens fascinantes. Num doce perfume de Oriente aliam-se tradição e modernismo. Aproveita-se para visitar as cidades imponentes, recostar-se nas belas praias, descobrir a riqueza arquitectural e cultural do país, recordações da sua longa história.

domingo, 27 de novembro de 2011

Le Brésil, terre de prédilection pour les Marocains en quête d'opportunités

Le Brésil a connu, durant ces dernières années, une affluence importante d'immigrés marocains, qui ont choisi cette destination pour améliorer leur situation et saisir les opportunités économiques et sociales qu'offre ce pays d'Amérique du Sud .
La crise économique qui a affecté plusieurs pays européens est l'une des principales causes ayant fait de ce pays sud américain, qui connaît une forte croissance économique, une destination de choix pour certains Marocains.
Selon les témoignages recueillis par la MAP auprès de membres de la communauté marocaine établie au Brésil, plusieurs d'entre eux ont choisi ce pays pour des raisons purement économiques, et s'y sont rendus sur recommandation de proches ou d'amis ayant choisi le Brésil dans l'objectif de tirer profit des nouvelles perspectives économiques et de concrétiser leurs ambitions professionnelles.
Selon les estimations, plus de 1.000 marocains sont établis au Brésil, mais moins de 500, dont certains portent la nationalité brésilienne, sont inscrits auprès des services consulaires de l'ambassade du Royaume à Brasilia.
Près de 90 pc de cette communauté marocaine sont concentrés dans les villes de Rio de Janeiro, Sao Paulo et Curitiba, alors que le reste est réparti sur les villes de Brasilia, Salvador, Manaus et Fortaleza.
La plupart des Marocains de cette nouvelle génération installés au Brésil sont âgés de 30 ans en moyenne. Issus des villes de Fès, Rabat, Salé, Casablanca, Oujda et Berkane, ils exercent dans les secteurs du commerce, de l'industrie ou des services, sans oublier les cadres supérieurs marocains qui travaillent dans les secteurs de l'ingénierie, de l'administration ou encore de l'enseignement supérieur.
Le Brésil connaît également une forte présence des Marocains de confession juive issus pour la plupart des régions du nord du Royaume, notamment des villes de Ksar Kébir, Larache, Tanger et Tétouan. La majorité d'entre eux est actuellement concentrée dans les villes de Rio de Janeiro et Sao Paulo et dans la région de l'Amazonie, dans le nord du Brésil, où ils occupent des postes importants, tant dans les secteurs public que privé.
La situation des Marocains au Brésil, en particulier ceux qui s'y sont installés tout récemment, se trouve toutefois confrontée à certaines contraintes liées essentiellement à la difficulté de la procédure administrative pour l'obtention de la carte de séjour permanente et par conséquent à l'accès au marché de l'emploi, même si, en dehors de cette contrainte administrative, plusieurs d'entre eux affirment ne trouver aucun problème d'intégration au sein de la société brésilienne, eu égard à sa grande ouverture.
Néanmoins, ils déplorent, l'absence d'un cadre associatif efficient et de centres culturels marocains, à la différence d'autres communautés arabes qui bénéficient de clubs et d'associations leur dispensant différentes activités sociales, économiques et culturelles.
Parmi les problèmes rencontrés également par certains Marocains établis au Brésil, figure celui de la langue qui constitue un handicap entravant leur intégration rapide au marché de l'emploi.

terça-feira, 22 de novembro de 2011

Douces pensées du Maroc

Si vous voulez faire un petit voyage des photos superbes de quelques villes du Maroc. Le Maroc en images

Agadir
Située à 200 km au sud d'Essaouira sur l'océan Atlantique, Agadir est célèbre pour sa baie magnifique et son climat doux toute l'année... De plus, l'équipement hotelier d'Agadir est le meilleur du Maroc!
6 sous-albums

Ait Ben Haddou
Le ksar de Benhaddou fondé au 11ème siècle est situé aux environs de Ouarzazate, il a été le lieu de tournage de nombreux films
33 photos

Aourir
Sur la route d'Essaouira, à 10 km au nord d'Agadir, juste avant Taghazoute, vous découvrirez Aourir. Ce village vous laissera une impression inoubliable avec ses plages immenses et sa tranquillité...
55 photos

Casablanca
Casablanca est certainement la capitale économique du Maroc.
Vous trouverez ici des photos de la splendide et célèbre Mosquée Hassan II et de la corniche du bord de mer tant appréciée des Casablancais.
21 photos

[ El Kelaa M'Gouna et la Vallée des Roses ]
À 90 km à l’est de Ouarzazate, le village d’El Kelaa M’Gouna, situé à l’entrée de la vallée du Dadès, est le point de départ idéal pour une incursion dans la luxuriante Vallée des Roses.
3 sous-albums

Essaouira
Située à 170 km au nord d'Agadir, souvent brumeuse ou venteuse, Essaouira a cependant un charme tout particulier...
41 photos

Guelmim ( Guelmime )
A une heure de taxi de Sidi Ifni, perpendiculairement à la côte, se trouve Guelmim (ou Guelmime), une première étape au Sahara marocain...
29 photos

Immouzer des Ida Outanane
A 60 km au nord-est d'Agadir, Immouzer des Ida Outanane est niché dans les montagnes de l'Anti-Atlas, dans un paysage enchanteur fait de cascades, de ruisseaux où il fait bon se rafraîchir l'été...
26 photos

Iminifri
Au sud des cascades d'Ouzoute, se trouve un immense pont naturel, creusé dans la roche par la violence des orages dévalant le oued...
8 photos

[ Marrakech ]
Ville impériale et capitale du sud marocain, Marrakech est une ville de contrastes, à la fois irrésistible et déconcertante...
2 sous-albums

[ Massa - La région de l'oued Massa ]
En venant d'Agadir, peu avant d'arriver à Tiznit, on découvre les abords de l'oued Massa avec son paysage très varié et particulier, du désert à la plage, de la nature sauvage aux jardins verdoyants...
5 sous-albums

Meknès (la ville ancienne et historique)
Meknès fut la capitale impériale au temps du sultan Moulay Ismail... Il subsiste ainsi à Meknès de nombreux vestiges de cette époque fabuleuse...
101 photos

Moulay Driss, Sidi Kacem, Volubilis et les environs de Meknès
Moulay Driss, Sidi Kacem, Volubilis et les environs de Meknès... Des paysages grandioses er verdoyants!
23 photos

Mirleft
Surplombant l'océan Atlantique, le village de Mirleft se situe entre Tiznit et Sidi Ifni, au sud d'Agadir...
14 photos

[ Ouarzazate ]
Ouarzazate s'étend à la croisée des vallées du Dadès et du Drâa, aux confins du Grand Sud. La kasbah du Glaoui est un chef d'oeuvre d'architecture de terre... Ouarzazate attire les amateurs de randonnées et les cinéastes...
2 sous-albums

Ouzoud (Les cascades d')
Les cascades d'Ouzoud sont les plus impressionnantes du Maroc et sont situées entre Marrakech et Beni-Mellal...
17 photos

[ Rabat ]
Rabat, la capitale du Maroc et aussi une ville très agréable à à découvrir... Ses magnifiques remparts font sa fierté, sa medina regorge de mille curiosités et le quartier des Oudaïas surplombant l'océan vous fera rêver...
4 sous-albums

Sidi Ifni ( Ifni )
Sidi Ifni se trouve à 200 km au sud d'Agadir et à 100 km au sud de Tiznit... C'est une petite ville nonchalante encore empreinte de son passé espagnol où il fait bon oublier le temps qui passe...
66 photos

Skoura
Skoura est située à 35 km de Ouarzazate dans la direction de Tinghir sur la "route des kasbahs". On y découvre de très belles kasbahs dont la Kasbah Ben Moro et la Kasbah Amerhidil...
55 photos

[ Tafraoute ]
A 145 km d'Agadir par Aït-Baha ou A 200 km d'Agadir par la route de Tiznit, Tafraout se situe à une altitude de 1000 m au coeur d'un cirque montagneux grandiose. C'est l'endroit idéal pour les longues randonnées...
4 sous-albums

Taghazout ( Taghazoute )
A 15 km au nord d'Agadir, sur la route d'Essaouira, juste après Aourir, se trouve Taghazout, une des plus belles plages du sud du Maroc notamment pour le surf! Le village de Taghazoute, blotti entre l'Anti-Atlas et l'Océan Atlantique vous séduira..
38 photos

Taroudannt ( Taroudant )
Abritée derrière ses hautes murailles, Taroudant souvent surnommée "La petite Marrakech" est située à 75 km d'Agadir et à 225 km de Marrakech...
58 photos

Tiznit
Fondée en 1882 par le sultan Moulay Hassan, Tiznit étend ses remparts à 100 km au sud d'Agadir... Tiznit est un point de passage pour se rendre à Sidi Ifni ou à Guelmime plus au sud...
60 photos

Bon voyage

Café épicé Marocain

Café épicé Marocain




1 c à c de graines de sésame grillé
1 c à c de graines d'anis (nafaa)
1 c à c de cannelle en poudre
1/4 c à c de gingembre moulu
1/4 c à c de poivre noir moulu
1/4 c à c de thym moulu (facultatif)

1 pincée de cardamone

1 pincée de noix de muscade râpée

qq graines de gomme arabique moulue

passer le tout ds le mixeur à café et mélanger avec votre café moulu (environ 250g)

la langue du Maroc

LANGUE


L'arabe marocain (darija) découle de l'arabe classique mais présente de nombreuses différences avec lui, notamment dans le langage de la vie quotidienne. La prononciation de l'arabe est difficile. Elle se caractérise notamment par l'utilisation des diphtongues aw ("aou"), ai ("aï") et ei ay (comme dans "faïence"). Trois consonnes sont particulièrement complexes à prononcer pour le profane. Il s'agit de l'occlusive sourde ('), et des sons ayn (fricative sonore) et rayn ("gh"). Ces deux derniers s'obtiennent assez bas dans la gorge et sont vocalisés par contraction gutturale accompagnée d'une sorte de grasseyement.
La transcription de l'alphabet arabe en alphabet latin n'obéit pas à des règles rigoureuses.

Voici mots et expressions utiles :
    bonjour : as-salam 'alay koum( répondre alaïkoum salam) Ça va ? : labès ? au revoir : ma'as-salam, b'slama merci : choukran, baraka hallaoufik de rien : afwan oui : iyeh / n'am non : la c'est tout, ça suffit : safi, baraka d'accord : wakha ou ouakha (kh se prononce comme le J espagnol, r rauque) excusez-moi : smeh liya comment allez-vous ? : kayf halek ? parlez-vous français ? : tatkellem faranciya ? je comprends : fhemt je ne comprends pas : ma fhemtch quel est votre nom ? : smitak ? je m'appelle...: smiti... où se trouve le/la... ? : ayn...? autobus : tobîs bus (longue distance) : kar gare routière : mahatta al-tobîs gare ferroviaire : mahatta al-tren gauche : liser droite : limen la police : al-bolîs l'hôtel : al-otêl le restaurant : al-mat'am

Moroccan Bread (Aghroum or Khobz Dar) / Pain Marocain

Moroccan Bread (Aghroum or Khobz Dar) / Pain Marocain


In Morocco, a meal cannot be served without a fresh and nice bread.  We call it "Aghroum" in moroccan amazigh and "Khobz" in moroccan arabic and it is one of the most basic food in Morocco. I grew up in a house where my mom baked bread every single day except Friday,Couscous day, as she used to call it.  She taught me how to bake nice bread though she knew nothing about the science and mystery behind it.

Though my mother had an oven where she could bake her bread at home, she had always prefered to send her bread to "Faran or F'ran".   "F'ran" is a local and traditional community oven, built for communal use and are located in every district, village, city or neighborhood.  In "F'ran"  dozens of loafs are baked at once.  So many breads would be baked at the same time.

When I was young I was so fascinated how "Mol L'fran" which means "F'ran's Owner" could remember everyone's bread.  You bring your bread to bake in "F'ran" between 9:00 and 10:00 AM and it should be ready by 12 o'clock for Lunch.  My mom explained to me that "Mol L'f'ran" has to mark each loaf with a rubber stamp so he could remember whom each loaf belongs to.  I still remember bringing my mother's bread to "Mol L'fran", carrying on top of my head called in Moroccan "Wassla" which is a wooden pan.  Lovely souvenirs!  Actually, these "F'rans" still exists in Morocco and are widely appreciated by Moroccans.

Here is one of my mother's bread recipe, she always put some black seeds or anise seeds in her bread and in feasts or special days, she would  bake a very special bread with sesam seeds.  I already posted it in my blog and here is the recipe: >Here the recipe

I’m submitting this post to Susan's Yeastspotting, a WONDERFUL BREAD BLOG devoted to yeast bread food. Please check it out!




Ingredients:



-400g whole wheat flour / 500g de farine de blé entier


-200 gr all purpose flour / 200 gr farine tout usage


-2 teaspoons dried yeast / 2 c à thé de levure de boulangerie séchée


-Some salt to taste / Un peu de sel, au goût

-30 ml olive oil / 30 ml d'huile d'olive


-1 tablespoons caster sugar / 1 c à soupe de sucre semoule


-2 tablespoons ground sesame seeds / 2 c à soupe de graines de sésames moulus




Method / Préparation:


1-Put dried yeast, sugar, and about 4 tablespoons warm water in a bowl, mix well, cover and leave until bubbles appear on the surface (about 30 minutes). / Diluer la levure, sucre, environ 4 c à soupe de l'eau tiède .  Bien mélanger et laisser reposer environ 30 minutes. Normalement, il doit y avoir des bulbes qui se forment à la surface du mélange de la levure.

2-Put flour in a large bowl or 9assriya (quassria), make a well in the centre and add, salt, the yeast mixture, ground sesame seeds and oil, then mix well with your hands, adding gradually warm water. Mix well to a soft dough.  Turn it out onto a floured surface or keep it in 9assriya and knead with hands for about 15 minutes or until smooth and elastic. The dough should be soft but not sticky. If it turns out too sticky to work with, just add some flour and keep kneading.  If the dough feels a bit stiff, work in additional water, small quantity at a time and keep kneading.  / Dans un grand bol, mettre la farine, faire une fontaine et ajouter sel, mélange de levure, graines de sésames moulus et l'huile, bien mélanger avec les mains.  Ajouter graduellement de l'eau tiède et former une pâte .  Bien pétrir sur un plan de travail ou dans 9assriya pendant environ 15 minutes jusqu'à que la pâte soit souple et lisse mais pas collante.  Si elle est collante, ajouter un peu de farine et continuer à pétrir mais si ell est dure, ajouter un peu de l'eau et pétrir de nouveau quelques minutes.

3-Divide the dough into 2 or 3 equal balls, depending on how big you want the loaf. Cover and leave them to rest for about 15 minutes. / Diviser la pâte en 2 ou 3 boules égales de la taille de votre choix. Couvrir et laisser reposer environ 15 minutes.

4- Sprinkle the working surface with flour and flatten each ball. Roll out each ball into a thin circle about 0.3 cm.  Transfer the bread to a slightly greased baking sheet.   Cover with a clean, dry cloth and let it rise for 45 minutes to 1 hour. / Fariner un plan de travail avec un peu de farine et étaler progressivement les boules en cercles sur une épaisseur de 0.3 cm environ. Transférer-les sur la plaque allant au four légerement huilée.  Couvrir avec un autre torchon propre et sec. Laisser reposer entre 45 minutes à 1 heure.


5-Preheat the oven to 200°C. / Préchauffer le four à 200°C.


6-Make slashes or poke the dough with a fork or knife . / Faire des incisions ou piquer avec une fourchette ou couteau.


7-Bake the dough in an oven for about 30 to 45 minutes or until it’s golden brown./ Cuire le pain pendant 30 à 45 minutes ou jusqu'à qu'il soit bien doré.


8-Transfer the cooked bread to a rack to cool. / Laisser refroidir le pain sur une grille après la cuisson.


9-Enjoy / Bssa7a w ra7a!

quinta-feira, 17 de novembro de 2011

Les plus belles plages du Maroc

Le "Pavillon bleu" 2011 a été décerné à 20 plages marocaines par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement courant juin. Il s’agit des plages de Saidia municipale, Mdiq , Fnideq, Achakar, Sol plage, Asilah, Skhirate, Bouznika, Sablette (Mohammedia), Aïn Diab, Mme Choual (Aïn Diab Extension), Haouzia, Oualidia, Sidi Bouzid, Sidi Rahal, Safi municipale, Souiria Lkdima, Essaouira, Mirleft et Foum El Oued/Laâyoune.



Les Marocains rêvent d’Europe

Plus de 100 000 Marocains tentent chaque année de traverser clandestinement le détroit de Gibraltar pour gagner l’Europe, nouvelle terre de toutes les promesses. Pour des milliers d’entre eux, ce rêve se termine tragiquement.


Pourtant, le drame des noyés du détroit ne dissuade nullement de plus en plus de jeunes Marocains de tenter à leur tour l’aventure. Pourquoi partent-ils ? Il y a d’abord la conviction qu’un pays où les structures sociales demeurent désespérément archaïques, voire féodales, n’offre pas aux nouvelles générations de véritables perspectives d’avenir. Il y a ensuite l’irrésistible attrait qu’exerce l’image des pays européens diffusée par les chaînes de télévision du Nord qui inondent désormais tout le Maghreb. Mais il y a loin du mirage à la réalité...
Par PIERRE VERMEREN
Partir, émigrer, tel est le thème de l’un des plus grands succès de la variété maghrébine des années 1990, ia raiah ouin moussafer (toi le voyageur, où es-tu parti... ?). Cet hymne aux exilés rappelle l’espoir massif d’un exil vers l’Europe ou le Canada... La création de l’espace Schengen en 1990 s’est traduite par la réduction drastique des visas accordés et a suscité un sentiment d’enfermement parmi les jeunes Maghrébins, qu’il est difficile d’imaginer dans l’opulente et libre Europe. D’où une explosion de l’immigration clandestine (lire Par dizaines de milliers), en particulier vers l’Espagne, via le détroit de Gibraltar.
La traversée du détroit est une aventure à hauts risques. Elle est assurée par des barques de pêche ou pateras, souvent équipées d’un moteur de 40 à 60 chevaux. Les départs s’échelonnent sur toute la côte nord du Maroc, descendant jusqu’à Kenitra, aux portes de la capitale. La surveillance accrue du détroit oblige les passeurs à faire preuve de témérité. Si bien que les 12 kilomètres qui séparent l’Espagne du Maroc au point le plus court peuvent se transformer en une traversée de plusieurs centaines de kilomètres, non sans risques. A fortiori quand l’objectif est fixé aux îles Canaries. A la fin avril 2002, un naufrage a eu lieu au large d’Agadir (7 morts marocains retrouvés).
Les polices marocaine et espagnole ont pris la triste habitude de ramasser les cadavres que la mer rejette, corps lancés à la mer par des passeurs affolés à l’approche des vedettes de surveillance ou corps issus du naufrage des pateras. Du côté espagnol, en 2000, on a repêché 72 cadavres, tandis que 271 décès étaient attestés par les rescapés. La presse marocaine relève fréquemment de tels drames sur les côtes du Nord. Le 26 septembre 1998, un des pires naufrages a causé 38 morts dans le détroit. D’après l’Association des amis et familles des victimes de l’immigration clandestine (AFVIC), on a relevé 3 286 cadavres sur les rives du détroit de 1997 au 15 novembre 2001. Si l’on accepte le ratio d’un cadavre retrouvé pour trois disparus, cela signifie la mort de plus de 10 000 migrants en cinq ans dans le détroit.
A cela s’ajoute la situation très tendue qui prévaut autour des deux enclaves espagnoles de Sebta et Melilla, sur la côte nord. Accessibles aux gens du nord du Maroc sur présentation d’une simple carte d’identité, ces territoires suscitent une vigoureuse contrebande. A Sebta, on enregistre 25 000 passages quotidiens de contrebandiers. Sebta tente de se préserver en édifiant sur son pourtour une sorte de rideau de fer grillagé et électrifié. Mais les présides (enclaves) sont confrontés à une intense pression migratoire, notamment enfantine. Plusieurs milliers d’enfants sont refoulés chaque année. Le mercredi 9 mai, le ministre espagnol de l’intérieur, M. Mariano Rajoy, déclarait : « Les autorités marocaines ne manifestent aucune préoccupation pour l’état de leurs mineurs (1). »
Pour les autorités marocaines, les migrants proviennent de tout le continent africain (et même du Proche-Orient et de l’Asie). Mais la police espagnole atteste que 80 % des migrants sont marocains. Néanmoins, les migrants africains sont devenus une figure du paysage (à Tanger, à Rabat), malgré des conditions de vie dramatiques. Arrivant d’Algérie via le Sahara, ils sont pris en charge par des transporteurs qui les dirigent vers Tétouan ou Nador et les hébergent éventuellement en attendant le passage. Il arrive qu’ils soient refoulés vers l’Algérie sans procès ni recours, et de surcroît en groupe, ce qui contredit tous les textes internationaux. Un camp de migrants, côté algérien, a été récemment vidé de ses 10 000 « habitants ». Et quelques milliers sont parqués à Sebta et Melilla.
Les migrants marocains potentiels disposent d’une vaste gamme de moyens. Pour les enfants des classes aisées, le plus sûr moyen de circuler librement reste d’être inscrit dans une école étrangère. Pour les élèves de l’école publique, les choses sont plus complexes. En 2001, 14 000 bacheliers (soit près d’un sur quatre) ont fait une demande pour poursuivre des études en France auprès de l’ambassade de France à Rabat. Les demandes en direction de l’Espagne et du Canada sont aussi très nombreuses. Les étudiants diplômés sont parfois très recherchés. Ainsi, la promotion 2001 des diplômés informaticiens de l’école Mohammedia d’ingénieurs (la plus prestigieuse du Maroc) a été entièrement recrutée à l’étranger. Quant aux cadres, on relève depuis quelques années un exil de trentenaires diplômés et installés, qui vendent leurs biens et quittent le pays (médecins, ingénieurs, etc.). Le Canada et la France sont les destinations privilégiées.
Pour le commun des mortels, les choses sont moins simples et plus chères. La première manière est d’obtenir un visa Schengen et de dépasser son délai de validité. Régulièrement, des sportifs marocains profitent d’une tournée à l’étranger pour disparaître dans la nature. Cet hiver, une fédération française de rugby s’est fait piéger en accordant plusieurs dizaines de visas à un faux club marocain... Le problème est qu’il n’est pas aisé de disposer d’un tel document. Alors, pour 5 000 à 6 000 euros, il est possible, selon l’AFVIC, d’acheter de faux papiers.
Ceux qui brûlent leur passé
L’avion est aussi un moyen de s’expatrier. Outre les jeunes filles qui partent vendre leurs services dans le Golfe, le système du via/via est utilisé pour débarquer en Europe. Il s’agit de prendre un vol pour l’Australie ou la Chine, via Paris ou Rome, et d’être exfiltré de l’aéroport par des complices dûment rémunérés. L’opération coûte 7 000 euros, mais elle est la plus sûre. La voie terrestre est aussi empruntée. 100 000 camions traversent chaque année le détroit dans le sens sud-nord, ce qui laisse pas mal d’opportunités. Dans la zone industrielle de Rabat, des jeunes gens munis d’une petite réserve alimentaire tentent chaque semaine de s’embarquer à bord des camions de textile. On peut aussi citer le cas des cars avec la complicité des chauffeurs (5 000 euros), du passage par le détroit de Sicile via Tunis (3 000 euros) ou encore du passage par la Turquie et la Grèce (140 Marocains au départ d’El Jadida ont tenté l’expérience en août 2001).
Des solutions individuelles existent aussi (mariage, regroupement familial, contrat de travail en Italie, voiture familiale, etc.). Néanmoins, le gros du flot clandestin est assuré par les fameuses pateras. Les migrants proviennent essentiellement de trois grandes régions en crise du Maroc, les axes Nador-Oujda dans le Rif, Casablanca-Beni Mellal, Casablanca-Marrakech. Dans ces régions rurales, les migrants n’ont souvent jamais vu la mer et n’ont aucune idée des risques encourus (paroles de rescapés).
Les candidats à la migration sont recrutés par des rabatteurs locaux dans les régions les plus lointaines du Maroc. La filière est parfaitement organisée. Le migrant est pris en charge par un transporteur local (par camion jusqu’à la côte). Arrivé là, un agent héberge les candidats jusqu’à ce que la mer se calme. Enfin, le marin (qui est souvent un intermédiaire qui ne possède pas le bateau) se fait payer 200 à 300 euros par tête. Après avoir acquitté 1 000 à 1 300 euros aux bandes mafieuses qui organisent la traversée, les harragas (littéralement ceux qui brûlent leur passé) rejoignent de nuit leur embarcation. Ce trafic rapporte plus de 100 millions d’euros par an à ces mafias, ce qui n’est pas énorme comparé au trafic de cannabis (2).
L’hébergement est ensuite assuré en Espagne, dans la région de Tarifa ou aux îles Canaries. Ce qui prouve que la traite est organisée par une mafia internationale très structurée. D’après témoignages, ce sont des Marocains de l’étranger qui dirigent ce trafic, en compagnie d’Espagnols. Mais son ampleur suppose que des complicités existent des deux côtés de la mer. D’ailleurs, après le 11 septembre 2001, plus aucun bateau n’a traversé le détroit pendant plusieurs semaines... Or il est peu vraisemblable que les migrants aient différé leur départ à cause des attentats de New York.
L’AFVIC recherche les causes de l’émigration clandestine, mais elle veut aussi lutter contre ce fléau et se constituer partie civile contre les trafiquants d’êtres humains. Elle accompagne son action de tables rondes et bénéficie du soutien actif du Conseil de l’Europe. L’association a lancé une grande enquête auprès de 600 jeunes Marocains de moins de 30 ans en 2001, pour mettre au jour les motivations des migrants et la genèse de leur projet migratoire. Six groupes ont été étudiés, de cent membres chacun (élèves, collégiens, lycéens, étudiants, chômeurs et jeunes actifs). De cela il ressort que le projet migratoire se forme dès l’enfance, et qu’il devient une obsession à l’âge adulte.
Si 85 % des enfants du primaire pensent que leur situation est bonne, ils ne sont plus que 6 % parmi les jeunes sans revenu stable (contre 21 % au lycée et 25 % dans le supérieur). 71 % des jeunes sans revenu stable pensent que leur vie est médiocre, et 8 % seulement pensent que leur vie va s’améliorer (alors qu’ils sont 87 % en primaire). Au total, 33 % de ces jeunes pensent que leur sort va s’améliorer, mais 31 % pensent qu’il n’en sera rien. La montée des incertitudes au cours de la vie explique l’ampleur du désir migratoire. Tous les sondés disent vouloir visiter l’Europe et pensent que leur sort y serait meilleur. Sur cette base, 82 % des lycéens interrogés disent vouloir partir en Europe, et 94 % des jeunes sans revenu stable (contre seulement 19 % des actifs occupés). Parmi ceux-ci, 62 % se disent prêts à prendre le risque de partir sans visa comme immigré clandestin...
En 2001, 44 841 immigrés en situation irrégulière ont été rapatriés ou expulsés d’Espagne vers leur pays d’origine (Marocains, Colombiens et Equatoriens en tête) ; 22 984 autres ont été détenus sans papiers, dont 21 706 Marocains. 12 976 étrangers, en majorité marocains (contre 6 579 en 2002), ont enfin été expulsés par procédure judiciaire, en application de la nouvelle loi sur l’immigration adoptée le 23 décembre 1999. L’Espagne, vieux pays d’émigration qui comptait encore très peu d’immigrés dans les années 1980, accueille, en 2001, 1 243 919 étrangers officiels, dont 46 % d’extracommunautaires.
La question migratoire est devenue essentielle pour Madrid. L’ancien ambassadeur d’Espagne au Maroc, M. Jorge Dezcallar, est d’ailleurs devenu le patron du CNI, les services secrets espagnols. Il ne fait guère de doute que la quasi-rupture des relations maroco-espagnoles, depuis le rappel de l’ambassadeur marocain à Madrid en octobre 2001, est liée à l’immigration et au trafic de cannabis.
D’après le Conseil de l’Europe, 246 000 demandes de régularisation ont été déposées par des immigrants clandestins en Espagne entre le 3 mars et le 31 juillet 2000, à l’occasion de la récente vague de régularisations. Si 90 % des demandes déposées à Sebta et Mellila sont rejetées (contre 50 % en moyenne), les Marocains constituent néanmoins la communauté étrangère la plus nombreuse d’Espagne. Les autorités marocaines déplorent cette situation, alors qu’il existe une pénurie sectorielle d’emplois (127 000 postes non pourvus en 2001). Le gouvernement espagnol privilégie l’installation de travailleurs d’Amérique latine et de Pologne, notamment pour les récoltes en Andalousie.
Mais le différentiel de croissance, de richesse et de démographie est tel entre les deux rives de la Méditerranée que la pression ne se relâche pas. L’opulente Costa del Sol fait face à la désespérance du Rif, comme l’atteste l’état d’abandon de la région de Kettama livrée à la monoculture du cannabis. En 2000 ont éclaté les émeutes d’El Ejido, petite ville andalouse où se sont déroulées de véritables chasses à l’homme contre les « Moros ». Lorsqu’ils ont assisté à ces scènes de violence à la télévision et qu’ils ont vu les ouvriers agricoles interviewés, nombre de Marocains ont réalisé la présence de leurs compatriotes outre-mer. Dans les semaines qui ont suivi, les files d’attente devant le consulat espagnol de Rabat se sont allongées comme jamais...
L’Union européenne aide financièrement l’Espagne pour faire face à cet afflux et garder les frontières de Schengen. Lorsqu’elles appréhendent des clandestins, les autorités espagnoles les remettent au Maroc, dont elles exigent en contrepartie 300 euros par migrant interpellé. Cette situation ulcère le Maroc, qui proteste de sa bonne volonté et de sa coopération, et déplore l’absence d’aide européenne.
Avec trois années de sécheresse (1998-2001), l’économie marocaine a traversé une passe très difficile. Près de 20 % de la population vit sous le seuil de pauvreté absolue (moins de 1 dollar par jour). Or, d’après les statistiques espagnoles, 70 % des clandestins appréhendés sont chômeurs. Il faut néanmoins relever une frange de diplômés (avocats, médecins...) qui, après avoir épuisé toutes les démarches légales pour émigrer, s’en remettent au sort de la traversée.
Un rescapé a déclaré en 2001 à l’hebdomadaire Demain : « Ecoutez, ce détroit est celui de la dernière chance. C’est la dernière frontière entre l’enfer et un monde prétendument meilleur. Ceux qui tentent de franchir cette limite savent à quoi s’attendre. C’est un jeu. Un jeu de la vie et de la mort. » Et l’un des enquêtés de l’AFVIC de compléter : « J’ai tenté les pateras trois fois, une arrestation et deux naufrages, dont six morts, et j’essaierai encore. Si je meurs, je serai un martyr économique ! Tout cela, je le fais pour ma famille. »
Face à cette désespérance, il ne fait aucun doute que l’émigration clandestine est une soupape de sûreté pour le Maroc. L’exil est une manière de renoncer à lutter sur place. Il libère des places dans le circuit économique (baisse du chômage officiel en 2001) et suscite l’espoir de ceux qui restent. Mais, en dehors de ces aspects économiques, la question de l’émigration clandestine renvoie à la crise du nationalisme, voire à l’échec du projet national que les Etats du Maghreb ont forgé à l’indépendance. Il s’agit là d’une crise morale plus encore que politique.
Jusqu’aux années 1980, la population du Maghreb vivait dans une relative autarcie. La masse paysanne hors du temps demeurait à l’abri des contacts avec le monde. La radio et la télévision nationales entretenaient la fibre patriotique à l’écart du modèle consumériste européen. En dehors des élites et des émigrés, les voyages étaient peu nombreux, et le contact avec les étrangers volontairement limité. Hassan II prit soin, après une tentative d’ouverture au tourisme dans les années 1970, de limiter le nombre de touristes à 1 million d’Européens par an.
Plus de cent mille départs par an...
L’irruption de la parabole au Maghreb à la fin des années 1980 a été une rupture majeure dans la représentation du monde par les Maghrébins. Alors que les Tunisiens se mettent à apprendre l’italien grâce à la radio-télévision italienne (RAI) et que les Algériens suivent les actualités françaises, les Marocains s’ouvrent peu à peu à de nouveaux horizons. L’Occident fabriqué de la télévision se donne à voir (lire « Loft Story » vu de Casablanca). Le succès inouï de la télévision par satellite en Algérie, et plus encore au Maroc, dans les années 1990, donne la mesure du changement.
Puis les bouquets satellitaires européens débarquent à la fin de la décennie, déversant sur des populations entières un flot d’images, notamment pornographiques. Les chaînes spécialisées ne s’y trompent pas, qui adressent en boucle des messages à leurs auditeurs arabophones. La lourde pression sociale qui s’exerce sur les jeunes Marocains et la quasi-impossibilité, pour le plus grand nombre, de se marier avant 30 ou 35 ans pour des raisons économiques rencontrent là un océan de désir.
Les chaînes nationales diffusent par ailleurs des success stories d’émigrés ayant réussi une ascension sociale étonnante (Jamel Debbouze, un entrepreneur aux Pays-Bas, la chanteuse Nadia Farès et tel sportif, par exemple Zinedine Zidane). Avec le retour annuel des émigrés au pays (1,5 million de personnes l’été 2001) dotés de multiples biens de consommation, notamment de rutilants véhicules inaccessibles, on comprend que l’Europe apparaisse comme un eldorado dont il faut forcer la porte.
Le Maghreb apparaît d’une certaine manière comme le Mexique de l’Union européenne. En 2001, ce pays comptait 100 millions d’habitants, mais près de 35 autres millions résident aux Etats-Unis (dont une dizaine de millions de clandestins, à raison d’un nouveau million chaque année). A ce jour, le Maghreb compte 70 millions d’habitants, et il est probable que 10 à 15 millions de Maghrébins séjournent en Europe. Le ratio pour le Maroc serait de 30 millions d’habitants pour 5 à 7 millions de résidents à l’étranger (100 000 à 200 000 départs par an nourrissent ce flux). Le mouvement d’exil n’est pas près de s’éteindre, sauf à entreprendre une lutte à la base contre cette nouvelle traite qui ne dit pas son nom.
« La lutte contre l’immigration clandestine ne doit pas se faire sur les frontières, mais dans les lieux et les pensées des immigrants clandestins ; elle doit s’opérer dans le cadre de la coopération Nord-Sud basée sur un dialogue équilibré, et non pas reposer sur un monologue du Nord. Il faut une politique et non une police d’immigration. Le Sud ne doit pas être contraint à la mendicité », avertit M. Khalil Jemmah, président de l’AFVIC.

Muito caro a vida, em Marrocos?

Descontentamento popular já começou, com o aumento dos preços dos combustíveis na bomba duas vezes para 2006 só, que foi diretamente repassado às tarifas de transportes públicos em Marrocos. Por exemplo, os mínimos da corrida para pequenos taxis Casablanca 5-7 dirhams dirhams em dezembro de 2006 e 3-3,5 dhs para ônibus em setembro de 2006.
Preços dos alimentos e necessidades básicas (açúcar, farinha, óleo, etc) também estão experimentando flutuações significativas. Então, hoje, para preencher sua cesta, uma dona de casa deve pagar em uma categoria de mercado médio, kg: tomate 5dhs, 6 batatas dhs, dhs 3 cebola, cenoura 5 dhs, 12 dhs feijão verde ou de espinafre 16 dhs. E se a família em questão espera para saborear o doce néctar de frutas, que será a sua carteira: até 10 dhs por quilo de laranjas, 15 bananas dhs 20 dhs ou peras. Preços excessivos? Sim, especialmente quando comparado com preços de atacado. Por exemplo, maçãs, cobrado entre 10 e 20 dhs por quilo, o retorno no máximo 6 dhs para o mercado grossista.
Quanto à carne (vermelha ou branca), os seus preços, também muito alto dado o poder de compra dos consumidores marroquinos (70 dhs por quilo de carne vermelha, em média, contra 16 dhs por quilo de frango) manteve-se, médio prazo, relativamente estável. Ao contrário dos peixes, cujos preços continuam a crescer. É tudo bem e verdadeiramente mais de sardinhas a 5 dhs por quilo (há peixes qualificados alguns dos pobres). Hoje, um quilo de sardinha volta de 10-15 dhs, dhs squid 100 a camarão entre 65 e 80 dhs. Para beber, acender, ir ao banheiro, ou a sua roupa, a marroquina é também coçando a carteira, o custo de água e electricidade aumentaram mais de 7% em agosto de 2006.
Sem ser um especialista em economia, entendemos que a vida em Marrocos está se tornando cada vez mais caro. O próprio governo não escondê-lo.
Assim, os últimos dados da Comissão de Planejamento de alta é inequívoco. No final de outubro de 2006, o índice de custo de vida registrou um aumento de 1% face ao mês anterior. Este aumento é resultado do aumento no índice de alimentos até 2%, e não alimentares índice de 0,1%. Comparado com o seu nível no mesmo mês do ano anterior, o índice de custo de vida em Outubro de 2006 aumentou 4,2% contra 1,0% durante o mesmo mês do ano anterior.
Marroquinos gripe para a maioria, e desta vez, não apenas nas camadas chamadas desfavorecidas. Porque, exceto para os poucos privilegiados no sistema, aqueles que devem utilizar as suas armas ou seus neurônios para ganhar seu pão de cada dia e alimentar seus filhos sofreram mais ou menos os preços última mordaz. Legítimo em um país onde o salário mínimo é de 1,841.84 dirhams por mês (01 de janeiro de 2006), onde o aumento dos salários seguem muito timidamente sobre preços e onde os impostos permanecem para os países em desenvolvimento, muito alto (13 a 44% para IGR e 35% em média para a IS).
Adicione a isso um seguro de saúde obrigatório atrasado, cheio de falhas e inconsistências, um sistema de educação pública produzir desempregados, fora de sintonia com as exigências óbvias de mercado de trabalho cada vez mais sofisticados, uma propriedade em chamas (o preço por metro quadrado em uma área do centro de Casablanca é até 16.000 dhs) e compreendemos melhor a raiva do povo.
Dito isto, estamos longe de os protestos gigantescos de 1981, trágico "motins do pão" que vai levar à prisão ou morte de muitos manifestantes ou revoltas populares de 1990, consequência mais ou menos direta da primeira guerra Golfo. Marroquinos teria se tornado extremamente dócil, e os manifestantes, teve um ataque de nostalgia aguda, eles exageram um pouco sobre isso? Será que podemos realmente falar sobre a pobreza? Ou melhor, é uma declaração para se qualificar.
Para muitos observadores, as vacas final de caixa para o Marrocos começou com o programa de ajustamento estrutural grave e brutal (SAP) "recomendado" em Marrocos pelo Fundo Monetário Internacional e Banco Mundial de 1982 e até em 1995.
O objetivo do SAP foi para restabelecer o equilíbrio interno e externo grande de um Marrocos jovens para as economias estruturalmente fracas, fortemente dependente das condições meteorológicas e as exportações, todos em um ambiente internacional adverso (final dos 30 anos gloriosos na Europa e EUA) e este, a fim de estabelecer firmemente o reino da economia mundial. Marrocos é, portanto, o lançamento em reformas drásticas para trazer novas estruturas econômicas, a ordem regulamentar e institucional, mais tarde, esperamos ser competitivos em um mundo globalizado (Marrocos assinaram o GATT-OMC futuro em 1993) e atrair investimentos estrangeiros.
Desvalorização do dirham, cortes no orçamento, a reestruturação do setor público, a privatização em massa, a desregulamentação de preços, introdução do IVA e novos impostos ... A corrida para a atualização não foi feito sem prejuízo para todos. O melhor de tudo, no final da SAP, as duas crises do Golfo (1991 e 2002) são mais um golpe para a economia marroquina, incluindo o turismo, principal gerador de divisas estrangeiras.
Hoje, 11 anos após o fim do SAP, com o crescimento econômico de 4% (desde 1993), uma taxa global de desemprego de 10,8% (contra 12, 3% em 2001), um PIB per capita 1.677 dólares (contra 1.099 em 1990), o investimento estrangeiro direto que representam 2,6% do PIB (contra 0,6% em 1990), um serviço da dívida pública reduzida a 5,2% do PIB (contra 14,8% em 1990), Marrocos é muito bom aluno a figura de "policiais" da economia global. Mas a que preço estamos tentados a perguntar?
Uma coisa é certa, em qualquer caso. Apesar de uma classificação miserável do PNUD (123 º entre 177 países no Índice de Desenvolvimento Humano, disse que 30 milhões de marroquinos não viver qualitativamente melhor seria de má-fé. Na verdade, os números do censo de 2004 atestar. marroquinos estão vivendo mais (esperança de vida ao nascer é de 70,8 anos), nossas crianças estão morrendo menos (taxa de mortalidade infantil reduziu para 40 por mil nascidos vivos contra 57 em 1987), que são mais educados (40% analfabetos), melhores condições de moradia (61% dos domicílios urbanos vivem em suas próprias casas), mais equipado (mais de 85% dos lares têm televisão e 50% geladeira a), mas também mais preocupados da nossa educação e nosso crescimento intelectual. Assim, o coeficiente de gastos com saúde, educação, cultura, transporte e lazer, subiram 18,8% em 1985 para 28% em 2001.
Certamente não podemos nos comparar aos países desenvolvidos, mas a situação do alto custo de vida parece universal. Em Marrocos, Europa, Estados Unidos, Japão ou em outro lugar do consumismo, globalização e por um preço. A adição é salgado, mas a menos que um estilingue gigante planetário além do círculo dos únicos anti-globalização e outros neo-esquerdistas, que aparentemente é tarde demais para sair de uma engrenagem em que voluntariamente preso.
Quanto tempo as famílias marroquinas vão permanecer em silêncio da sua parte? Este silêncio não é provável que não para encorajar uma espiral de custo de vida em um país onde o Estado é retirar do dia a dia? O que acontecerá quando a mercadoria não será subsidiado em tudo?
Revisão em baixa do imposto sobre o rendimento geral, preços mais baixos de combustível (e, portanto, o transporte público) ... O governo promete, no final do diálogo social? A iniciativa será que ele realmente bem sucedido e ele vai levar a uma maior eqüidade social? Enquanto isso, o alto custo de vida continua a ser uma aparentemente interminável, especialmente na véspera do Eid El Kebir. "Uma pergunta que este ano será a ovelha no caso. Que mais se sacrificaram para o outro? ", Brinca o pai.
MHI - Mouna Izddine

Le Maroc dans le top 10 des pays qui résistent à la crise économique

Selon une enquête de l’Echo, quotidien belge, le Maroc fait partie des dix pays qui résistent actuellement à la crise économique mondiale auprès de

la Chine, du Brésil, de l’Arménie, de la Thaïlande, de la Corée du Nord, de la Roumanie, de l’Iran, de la Malaisie et des Emirats Arabes Unis.
« Officiellement, on a tendance à dire que le Maroc et ses banques ne sont pas exposés aux portefeuilles de crédit qui encourent des problèmes à l’heure actuelle. Mais c’est surtout l’agriculture qui constitue le plus grand atout du pays. Sa production lui permet d’approvisionner toute sa population, ce qui est un luxe dans un monde où les prix de l’alimentation ne font que croître », selon l’enquête.
Le Maroc, seul pays Africain à ne pas être touché par la crise, devrait connaitre selon le FMI une croissance de 6,5% en 2008 et 5,5% en 2009 alors que la loi des finances 2009 table sur une croissance de 5,8%.

Le produit bio à Casablanca fait son show

Le premier salon du produit bio à Casablanca et du bien-être se tiendra du 15 au 19 juin dans l’espace vert de la Chambre d’artisanat.
Avis aux adeptes des produits bio et naturels de Casablanca !
Le premier salon du bio et du bien-être ouvrira ses portes du 15 au 19 juin à Casablanca. Cet événement, organisé par Diams.com et Cazarelle communication, en partenariat avec la Chambre d’artisanat et la délégation régionale de l’artisanat, se tiendra dans l’espace vert de la Chambre d’artisanat des produits bio de Casablanca. « Vivre en vert, allier saveurs et sécurité alimentaire, éthique et respect de l’environnement, sont les mots d’ordre de cette manifestation », notent les organisateurs dans un communiqué.
Pendant cinq jours, les visiteurs pourront découvrir la gamme des produits bio à Casablanca qui font fureur. Des aliments naturels s’invitent également au salon, sans oublier les produits bio d’artisanat, fabriqués en matériaux naturels et écologiques plus respectueux de l’environnement. Selon les organisateurs, cette première édition verra la participation des professionnels représentant différents secteurs, notamment le mobilier bio, l’éco-tourisme et le jardinage bio.
Ces dernières années, les produits bio ont envahi les rayons des magasins, des parapharmacies et des marchés…
Poussés par la vague écologiste vantée par les professionnels de la santé, les industriels de l’agroalimentaire et des cosmétiques abandonnent les produits chimiques au profit du naturel. Crèmes, gels douche, sacs, jouets, tapis, yaourts… la vague verte n’épargne aucun secteur. La demande est forte et la concurrence est rude.

L’interdiction des prénoms Amazighs/Berbères au Maroc : le nom Sifaw Toughzaoui un nouveau cas à Rennes France

Hassan Toughzaoui fils de la vallée Dades,Bumal n Dades ,Warzazat sud est du Maroc immigré en France , s’est présenté le vendredi dernier 25 Février 2011 au consulat du Maroc a Rennes En France , pour enregistrer son nouveau né à qui il a choisi un nom Amazigh/Berbère SIFAW né le 09/02/2011.L’interessé s’est déjà présenté dans les lieux et l’agent de l’état civil sur place l’ a demandé de joindre à sa demande , un acte de naissance et une copie intégral .Hassan a du refaire la visite au consulat après avoir fourni un dossier complet.  Le 02/03/2011 ,Hassan Toughzaoui est surprit d’avoir rejeté sa demande vue que le nom qu’il a choisi à son nouveau-né Sifaw ne figure pas sur la liste fameuse de ministère de l’intérieure et qu’il fallu faire une demande auprès du ministère de l’intérieur au Maroc pour demander une autorisation . L’intéressé a exprime sa colère ce qui a nécessité l’intervention des autres fonctionnaires qui essaient de le mettre à la porte par force.
Il est à signaler que les Amazighs (Berbères) sont victimes, comme de nombreux peuples, de discriminations liées à leur culture, leur Histoire, leur identité .Les parents amazighs, ainsi, n’ont pas le droit de donner de prénoms amazighs à leurs enfants.
D’un coté ,l’état marocaine,le ministre de l’intérieure a déclaré qu’ « il n’existe aucune restriction au choix des prénoms, ni aucune liste limitative pour la liberté des citoyens en la matière » et d’un autre coté, des agents d’état civil qui mentionnent, et qui basent leur décision de refus sur la liste autorisée de prénoms .En interdisant tel ou tel autre prénom amazigh, et l’inscrire auprès des tribunaux ,est l’histoire d’énerver les parents et de les inciter à faire « plus simple », autrement dit :choisir un prénom arabe pour leurs enfants.
Aujourd’hui, Sifaw est venu au monde dans un pays que l’on croyait libre, n’a pas le droit d’être. On dirait que l’air de panarabisme/Qaddafisme/Seddamisme/Mubarakisme/Benalisme, touche même les nœuds/fiefs de la révolution européenne que l’histoire et les européens ont enterré sans honte.
Pour tout renseignements sur cette affaire, veuillez contactez Hassan Toughzaoui sur son numéro de Téléphone et son Email :
Email : tafrguant@hotmail.fr
Tél : +33-299275400
Par : Omar Zanifi
Asif n Dades,Sud-est du Maroc

Des Marocaines militent pour l’égalité homme/femme dans la Constitution

RABAT — Des associations de femmes au Maroc militent pour que l’égalité des sexes soit inscrite dans la Constitution, profitant en plein printemps arabe de l’annonce de réformes constitutionnelles par le roi Mohammed VI.
« La démocratie implique l’égalité entre tous les citoyens, donc sans égalité entre les sexes, il n’y a pas de démocratie» , lance, décidée, Tahani Madmad, étudiante de 20 ans qui milite dans le Mouvement de contestation du 20 février.
« L’égalité homme/femme est très présente dans les revendications du 20 février» , se félicite-t-elle. « C’est l’occasion ou jamais de changer les choses» , dit la jeune femme.
Le Mouvement de jeunes du 20 février revendique des réformes politiques et sociales profondes au Maroc et appelle notamment à une limitation des pouvoirs du roi.
« Il ne faut pas rater ce moment historique où la Constitution va être modifiée» , renchérit Amina Tafnout, militante féministe.
Dans un contexte de révolutions et de troubles secouant différents pays arabes et après des manifestations dans plusieurs villes du pays, le roi Mohammed VI a annoncé le 9 mars des réformes constitutionnelles visant notamment à renforcer le rôle du Premier ministre.
Dans ce discours, il a également appelé à encourager « l’égal accès des hommes et des femmes aux fonctions électives» .
Une semaine après, une vingtaine d’associations se regroupaient pour créer une « coalition»  baptisée « Printemps féministe pour l’égalité et la démocratie» . Elles ont rédigé un mémorandum commun dans lequel elles demandent d’inscrire l’égalité homme/femme dans la Constitution et exigent la primauté des conventions internationales sur les règles nationales.
Le droit de vote des femmes a été inscrit dans la première Constitution du Maroc indépendant en 1962.
Dans la réalité et malgré l’évolution des mentalités, les femmes restent marginalisées aussi bien par les électeurs, notamment dans les régions rurales, que par certains partis politiques qui se « méfient»  des « femmes candidates» , soulignent les observateurs.
« On peut dire qu’il y a une méfiance initiale à l’égard des femmes au sein de beaucoup de partis politiques marocains qui préfèrent présenter des +candidats hommes+, notamment dans le milieu rural» , reconnaît le politologue Nadir Moumni, de l’université Mohammed V de Rabat.
« Mais les enquêtes ont également montré que lorsqu’une femme s’impose dans un parti ou dans une région, elle devient une valeur sûre» , ajoute M. Moumni. « La Constitution, c’est la loi suprême, la source de toutes les autres lois et donc si l’égalité y est inscrite, ça ouvre la voie pour l’égalité dans les droits économiques, sociaux, civils, culturels…» , dit Fouzia Assouli, de la Ligue démocratique pour les droits des femmes (LDDF).
« Les femmes sont encore des citoyens de second ordre» , déplore-t-elle, avant de citer l’accès à l’emploi, à la propriété, et la polygamie qui n’est pas abrogée.
Malgré un nouveau Code de la famille entré en vigueur en 2004, et beaucoup plus avancé que le précédent, les femmes marocaines n’ont pas le même statut que les hommes.
« Pour les femmes, la procédure pour divorcer est plus compliquée» , déplore Amina Tafnout. « C’est toujours le père qui est le tuteur, même s’il quitte les enfants. Par exemple, la mère ne peut pas voyager seule à l’étranger avec ses enfants sans l’accord du père» , dit-elle encore.
« Les filles héritent de la moitié de la part de leurs frères» , dénonce Amina Lemrini, fondatrice en 1985 de l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM). « Les poursuites pénales à l’encontre d’un violeur cessent automatiquement s’il accepte d’épouser sa victime mineure et nubile» , explique-t-elle encore.
« La réforme de la moudawana (Code de la famille), c’était une première étape» , dit Amina Tafnout, qui s’était battue avec les autres militantes pour cette réforme. « Dans les tribunaux, on a laissé une grande marge d’interprétation aux juges» , déplore-t-elle.
« La réforme n’a pas suffisamment été accompagnée de sensibilisation» , poursuit-elle, même si elle reconnaît qu’elle a « permis de casser les tabous» .
Des représentantes d’associations féministes ont été entendues le 11 avril par la Commission chargée de la réforme de la Constitution, formée par le roi au lendemain du discours du 9 mars et présidée par le juriste Abdeltif Menouni.
« La commission était très à l’écoute, nous avons pu bien parler. Ca a été très positif à mes yeux» , se réjouit Rhizlaine Benachir, présidente de l’association Jossour forum des femmes marocaines.
Les militantes devraient être fixées en juin. Amina Lemrini y croit: « Quand on se bat au quotidien, il faut être optimiste» , dit-elle. En attendant, elle milite aussi auprès des partis politiques.

segunda-feira, 14 de novembro de 2011

maroc aie

Non, c’est juste pour dire que je suis encore là

Non, c’est juste pour dire que je suis encore là…

Ceci n’est pas une reprise fortement bien défendu. C’est pas si sûre qu’elle se verra prolongera dans le temps, pour une journée comme pour une année rien n’est déjà gagné d’avance. J’ai donc là l’envie de dire les mots comme je les ressens sans en cacher le non-sens. Il m’arrive ainsi que, pour des raisons personnelles, de ne plus donner vie a cet espace ; par lâcheté ou par perte d’envie de partage ; là toutes les raisons sont à vérifier. J’ai été tout d’abord poussé par l’envie de m’essayer, de découvrir si j’ai encore cette force de joindre les mots les plus sincères ; les mots les plus aptes à sortir du fond de mon cœur l’essentiel de mes pensées. Cet article je le dédie aux grands correcteurs qui m’ont toujours fait chier !
Le blogging, cette tentative de vivre par ses mots est un exercice pas si facile que ça laisse paraitre. J’ai essayé comme tout le monde de trouver une raison valide pour cette parasse ; là aussi je me suis contenté de copier les autres et de m’enfuir au creux de la facilité !! Les réseaux sociaux ont finis par tuer cette volonté de penser un article, d’écrire un billet en y mettant le plus simple de ses idées et des plus fortes en valeur ajouté. Un article sur un blog c’est de la force, du temps à dépenser sans compter ; Un billet qui n’engage que son auteur du début jusqu’à la fin. Je vais essayer de joindre les verbes, de mettre des liaisons bien au sommet de mes capacités intellectuelles. Travailler au maximum le sens de mes mots, c’est là la rude éprouve qui me me fait de plus en plus mal.
Comme dans mes habitudes les plus élémentaires, comme dans mes divagations les plus absurdes j’ai envie de vous dire « Merci » pour avoir donner du temps à me lire quoi que je pense que c’est pas si facile. Ceci n’est que la continuité de quelque chose qui fessait, qui fait et qui fera l’essentiel de mes échanges. Je vous laisse toutes et tous sur une très belle note ; celle de Gnawa Diffusion et la bien excellentissime chanson « Douga Douga » Je me suis toujours poser cette question : ça veut dire quoi « Douga Douga » ; j’ose espérer avoir réponse ce soir sinon c’est pas grave vu que j’ai toujours dormi parmi les cons. Bonne fin de soirée…

C’est quoi, être Marocain?

C’est quoi, être Marocain?

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« Non , je ne suis pas un adepte de la cause Amazighe. C’est un combat noble et rien au monde ne peut leurs ôter cette passion. » c’est la conclusion finale d’une longue et passionnante discussion avec un amie.
La cause amazigh ne fait pas partie de mes choix politique, je sais pas pourquoi et d’ailleurs j’ai jamais adopté l’activisme de terrain ? c’est comme ça depuis toujours et je trouve que la politisation de la question  amazigh profite aux marchands des voix. Personnellement, il ne s’agit pas de fatalité marocaine que la langue Arabe soit dominante.
Mon désengagement de l’activisme et de l’amazighité en particulier est propre à ma vision personnelle, il est peut être ancré dans ma compréhension limité des arcanes de l’acte lui-même. Tout le débat sur la question est généralement lancé par des associations amazighs quand on sais que la loi marocaine interdit une conception partisane basée sur la religion ou une ethnie au détriment d’une autre. Cette amazigh attitude est plus importante à analyser quand elle est remet dans son contexte historique, sociologique globale. Elle est la résultante d’une Hagra perçu par les amazighs citadins dans un passé proche. Oui pour la cause, mais a condition de ne pas inciter les adeptes à adopter hagra Bis. Une acceptation de l’identité amazigh est maintenant un fait établis, mais pas au point de remettre en cause toute notre identité national .
« Oui, je suis d’accord avec toi mais tu dois admettre que t’es pas un arabe et il faut que chaque amazigh s’insurge contre le statut quo » me lança t’elle.
Je préfère garder ma marocanité au détriment d’une conception réduite de l’identité nationale et pour répondre à la question du billet je vais reprendre le mot de Gombrowicz et dire que « Être marocain, c’est justement prendre en considération autre chose que le Maroc»

Etre Marocain

Etre Marocain.


Plus je voyage, plus je m'éloigne géographiquement du Maroc, plus ce pays, sa lumière, ses odeurs, ses contradcitions, ses incohérences, ses bruits, sa musique, sa beauté, me manquent. Un psychanalyste dirait que c'est l'aveu d'une relation compliquée. Pourtant j'essaie d'être lucide et même objectif quand je pense et parle du Maroc. Contrairement à beaucoup de gens, je tiens le même discours à l'intérieur qu'à l'extérieur. Ma critique se base sur des éléments qui ne changent pas selon le lieu où je me trouve. Il y a par exemple cette question de fierté qui me gène. On doit être fier d'être marocain. OK. Je suis fier, mais à quoi ça sert et est-ce que ça fait avancer les choses ? Oui, il faut être fier mais vigilant et critique. Critiquer ou parfois dénoncer, rétablir les faits autant que possible, en tout cas avoir la possibilité de les vérifier, de les analyser. Un pays est une mémoire qui nous constitue, nous prolonge et nous accompagne. Nos origines, nos racines, nous les portons en nous et nous ne sommes pas disposés ni capables de les dissimuler, encore moins de les nier. C'est une question réglée. Ceux qui souffrent d'un problème d'identité parce que l'histoire les a maltraités ou niés passent leur vie à rechercher leurs racines. Ce n'est pas le cas des Marocains, simplement parce que le Maroc est une nation bien ancrée dans l'histoire et qu'ils ont eu la chance de ne pas se faire dépouiller de leurs racines par une colonisation agressive et étalée dans le temps comme ce qui s'est passé en Algérie par exemple.

Pour ma part, en tant qu'écrivain, j'ai la chance d'appartenir à la société marocaine. C'est une chance parce que la réalité marocaine est si complexe, si riche, si contradictoire qu'elle fournit en permanence matière à fiction. Cela me rappelle le cas des écrivains latino-américains qui ont témoigné souvent avec génie sur la réalité de leur société. Leur imaginaire est nourri par ce qu'ils observent quotidiennement. On a dit qu'ils exagèrent. C'est vrai, car c'est la réalité qui exagère et l'écrivain ne fait qu'en refélter une partie bien minime. Lisez Juan Rulfo, le romancier mexicain qui n'a écrit que trois livres. Son chef d'oeuvre est un roman, bref et incisif, « Pedro Paramo » (Gallimard ; nouvelle traduction en 2006). Ici il n'existe pas de ligne droite, ni de niveau bien défini. Ici, l'esprit de l'homme se joue du réel et le réel devient beaucoup plus surprenant, plus inquiétant que toutes les fictions imaginées par l'auteur. C'est en lisant Juan Rulfo que Gabriel Garcia Marques a écrit « Cent ans de solitude ». Il le reconnaît quelque part.
Si nous considérons qu'un écrivain est un témoin de son époque, qu'il « fouille » la société et ses strates, qu'il fait, à sa manière, de l'archéologie, le Maroc est un sujet inépuisable. Il suffit d'être là, de circuler, d'écouter, d'observer. Les gens se battent en permanence pour avoir un papier sans lequel leur vie sera en suspens, se battent pour joindre les deux bouts (mais quels bouts ?), inventent des stratagèmes pour survivre, deviennent des créateurs, des comédiens, juste pour contourner les difficultés et les embûches qu'ils trouvent sur leur chemin. Le Marocain ne baisse pas les bras. Il agit, court, essaie de sauver l'honneur, de sauver sa vie. Parfois les moyens ne sont pas très propres. Mais qui lui lancera la pierre ? En tout cas, il n'ira pas coller son dos contre un mur pour le soutenir comme on dit, l'empêcher de s'écrouler et de l'enterrer. Il tente de ne pas céder à la tentation du désespoir. Peu de suicides, en tout cas on n'en parle pas. Mais le désespoir est là. Il tourne autour et nargue les gens soumis à une précarité insupportable.

Etre Marocain, c'est voir le pays dans une évolution de plus en plus inégale, injuste, disons créant davantage d'injustice, enrichissant les entreprenants « jeunes, dynamiques et ayant les relations qu'il faut », appauvrissant ceux qui triment quotidiennement depuis toujours. Voir et donner à voir. Mieux, par la fiction, amener le lecteur à mettre son nez dans le merdier de la vie de millions de Marocains qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Voir pour agir.

Agir pour changer quelque chose dans ces habitudes qui ressemblent à une forme d'esclavage maquillée par un fatalisme entretenu par ceux-là mêmes qui exploitent et profitent de la pauvreté.

Un livre, plusieurs livres, même en considérant qu'ils sont d'un bon cru, ne hangeront pas les mauvaises habitudes de nos compatriotes. Encore faut-il

qu'ils aient la curiosité d'aller voir, de lire par exemple, d'en discuter et de décider de faire quelque chose. Encore faut-il qu'ils se sentent concernés

par le destin d'un peuple où subsistent tant d'inégalités. Or, ce discours a pratiquement disparu, ou bien il s'est fait discret, enrobé dans un autre

discours, celui-là teinté de religion.
Avant, il n'y a pas si longtemps, quand nous étions étudiants, dans les années soixante, nous étions concernés et nous ne pouvions pas nous permettre de détourner notre regard. Dès la fin du lycée, nous entreprenions des actions militantes. C'était une époque dure, sans pitié pour l'opposition. On voulait un Maroc juste et digne, un Maroc où le citoyen devrait être respecté dans ses droits, dans son statut. On nous traitait de « communistes, de marxistes ». Nous ne l'étions pas tous, mais nous avions le souci de la justice. Notre discours était laïc et nous ne le faisions même pas remarquer. Le Maroc aurait pu réussir son émergence, économique, culturelle et politique. Mais il y eut deux coups d'Etat (juillet 1971 ; août 1972). L'armée du roi a tenté de trouer la peau du roi. D'un côté le Maroc a échappé à une dicature militaire genre fasciste à la Saddam, de l'autre il est tombé dans un régime sécuritaire (état d'exception, arbitraire, arrestations, tortures, disparitions etc.) qui ressemblait beaucoup à ce que les militaires nous auraient fait subir s'ils avaient réussi.
Sur ce point je peux témoigner puisque j'ai bien connu les sous-officiers et officiers que le comandant Ababou et l'adjudant Aqa ont emmené à Skhirat pour faire leur carnage le 10 juillet 1971. C'étaient eux qui furent chargés par le général Oufkir en 1966 d'arrêter les étudiants qui siégeaient aux différents bureaux de l'UNEM (Union des Etudiants du Maroc) et de les parquer dans un camp disciplinaire d'abord à la caserne d'El hajeb et ensuite à l'école militaire d'Ahermemou d'où sont partis les élèves officiers pour renverser le roi.
Ces militaires là, nous les avions bien connus. Ils se préparaient à prendre le pouvoir par la force tout en nous maltraitant quotidiennement. Nous savions de quoi ils étaient capables. Peu ou mal cultivés, formés dans l'esprit de l'armée française coloniale, cultivant un racisme profond entre les Arabes et les Berbères, et surtout foulant aux pieds les droits les plus élémentaires. Je me souviens d'un capitaine, originaire de Ksar el Kébir, (parlant un peu l'espagnol), déchirer l'odonnance du médecin (français) qui m'avait ausculté et m'avait prescrit un traitement d'urgence pour des problèmes gastriques compliqués. « Ici, t'as pas besoin de médicament ; ici, on résiste sinon on crève ». Pas moyen évidemment de trouver une autre issue. J'ai souffert jusqu'au jour où, ayant presque perdu conscience, on m'a transporté à l'hôpital militaire de Rabat où j'ai passé un mois de soins.
Ce que nous avions subi en dix-huit mois (nous étions 94 étudiants) n'était rien par rapport au calvaire des prisonniers politiques que le système militaire et policier a essayé de briser par tous les moyens, en leur faisant subir toutes formes de torture. Les 29 000 dossiers que l'Instance Equité et Réconciliation a étudiés dans le but de laver le Maroc de la honte laissée par ces années de plomb, ont démontré combien certains citoyens marocains ont payé leur engagement pour un Maroc juste, libre et démocratique.
Ce Maroc-là n'avait rien à envier aux dictatures brutales et fascistes d'Argentine, du Chili, de Bolivie etc.

Et ce Maroc est celui qu'a façonné Hassan II qui, ayant vu par deux fois la mort en face, la mort des mains de ces proches les plus proches, a décidé de se venger. Il ne fera plus rien pour ce pays. Tout, absolument tout, devra être fait pour assurer sa sécurité et celle de sa famille. Le reste, le peuple, les trente millions de citoyens, n'existaient plus à ses yeux. Pas d'effort pour l'éducation (à sa disparition le Maroc avait le taux d'analphabétisme le plus élevé du monde arabe ; plus de 55%) ; rien pour la santé ; rien pour les infrastructures du pays. Ajoutons à cela un mépris profond pour le Marocain quel qu'il soit et d'où qu'il vienne.

Je raconte cet épisode pour rappeler comment le citoyen marocain dont lécrivain est le témoin, a été « pourri » par des pratiques rendues quasi naturelles:
portes et fenêtres ouvertes pour la corruption à tous les niveaux ; indignité banalisée ; le vol et le mensonge devenus monnaie courante, la mendicité et la résignation aussi ; toute opposition, toute résistance sont brisées avec brutalité. Tout cela constitue un matériau riche pour l'obserbvateur romancier ou historien.

En tant que romancier, j'ai écrit en 1978 un livre qui témoigne de cette époque de répression tout azimuth. Il s'agit de « Moha le fou, Moha le sage » qui s'ouvre sur une séance de torture et se déroule dans un Maroc frappé par la malédiction royale, où seul un fou comme Moha pouvait crier dans la rue sa rage et la colère de millions de compatriotes. Je tiens à citer ce livre parce qu'il avait failli être interdit au Maroc. Retenu durant trois mois dans le bureau de la censure à Rabat, j'ai dû batailler pour le libérer. Si j'évais été démagogue, j'aurais tout fait pour le voir interdit. Mais ce qui m'importait c'était que le message de Moha puisse circuler dans tout le pays. Ce fut le cas et j'avoue que le censeur de l'époque –un homme cultivé-- comprit qu'une interdiction aurait davantage servi le livre et desservi le régime qui restait malgré tout sensible à son image à l'extérieur.

Trente ans après, les problèmes de fond sont toujours présents. Bien sûr il y a eu des changements dans le bon sens. Le Maroc de Mohammed VI a fait des avancées que personne ne peut nier. On respire mieux. Oui, c'est important de bien respirer, de ne plus avoir peur, de circuler librement, de parler sans chercher à savoir si on est écouté, c'est important de s'exprimer avec une certaine liberté dans la presse, de participer à une nouvelle évolution du pays même si la corruption est toujours là, un fléau difficile à éradiquer, même si les inégalités sont criantes et insupportables, mais le pays avance et on aimerait tellement qu'il le fasse avec une éthique plus exigeante, avec une imagination plus forte. Mais le makhzen est là, toujours là, avec son archaïsme, avec son rituel, avec son anachronisme. Le makhzen s'est lui aussi adapté. Mais plusieurs chantiers restent en attente notamment dans le domaine de l'éducation, avec le problème si épineux de la langue.

Je me sens peut-être plus libre qu'avant, mais ma marocanité est toujours inquiète. Le pays avance en ordre dispersé. Des domaines sont à la pointe du progrès, d'autres sont dans une léthargie catastrophique. Cela a façonné une image du Maroc assez contrastée. Certains disent « il y a plusieurs Maroc ».

Mais cette vision est une excuse. Nous sommes frappés par le syndrome des intérêts particuliers qui l'emportent sur ceux de la nation. Certains Marocains se servent, d'autres attendent de voir le pays se tourner vers eux et les tirer vers le haut. Alors la tentation d'aller ailleurs tenter sa chance est de plus en plus forte. De mon époque, nous partions à l'étranger faire des études avec la ferme intention de revenir au pays. Aujourd'hui, les jeunes –et pas uniquement des chômeurs-- rêvent de quitter le pays et de faire leur vie ailleurs. Ce phénomène est récent. L'émigration existe depuis plus de soixante ans.

Mais elle concernait les couches pauvres, des paysans, des ruraux que la France venait chercher jusque dans leur douar.
Partout où je vais dans le monde, je rencontre des Marocains, jeunes, moins jeunes, en famille ou célibataires. Ils portent sur le visage cette petite fièvre, une petite musique qu'on appellera nostalgie. Pas tous. Les femmes dans leur ensemble sont soulagées de ne plus vivre au Maroc et surtout sont heureuses ou presque heureuses de vivre dans des sociétés qui garantissent leurs droits.
J'ai rencontré au mois d'avril 2008, lors d'une conférence à Vienne, une Marocaine d'une quarantaine d'années qui m'a dit avoir fui le pays parce qu'au moment de son divorce, l'avocat comme le juge posèrent comme condition pour la défendre qu'elle se livrer à eux clandestinement. Horrifiée, elle a obtenu un divorce qui ne la favorisait pas et eut la chance de quitter le pays pour s'installer avec son enfant en Autriche où elle s'est remariée (avec un bosniaque) et vit heureuse, c'est-à-dire respectée.
C'est à peu près la même histoire d'une autre Marocaine serveuse dans un restaurant à New York rencontrée en novembre 2007. Quand je lui ai posé la question : « êtes vous heureuse ici ? Le Maroc ne vous manque pas ? » Elle a ri puis elle m'a dit : « Le Maroc c'est mes parents, je les fait venir une fois par an ici et nous sommes très contents ; heureuse ? Oui, parce que dans ce pays, deux catégories sont protégées : les femmes et les chiens ! Vous n'avez pas le droit de toucher (frapper) une femme ou un chien ! »
Des exemples de ce types, j'en connais des centaines. Alors d'où vient que des individus sont en rupture avec leur pays ? Pourquoi la déception personnelle devient un état de fait au point d'englober tout le pays ?
Il y aurait beaucoup à dire sur la condition de la femme et de la nouvelle moudawana. Le problème reste que les mentalités ont du mal à changer, se sentent sclérosées et bien dans cette sclérose. Au Maroc, il n'y a pas d'équilibre entre la femme et l'homme. Nous vivons pour la plupart dans un rapport de force.

A celui ou celle qui a le meilleur rapport de force de mener la barque. Des femmes sont maltraitées, battues, humiliées. Des hommes sont dominés et s'arrangent avec les apparences. Nous ne sommes pas dans une société de la négociation. Nous avons hérité cet état de fait de la manière dont la politique makhzanienne a façonné les mentalités. C'est une histoire vieille de plusieurs générations. On perpétue les inégalités et on les présente comme des fatalités du « vivre ensemble ».

Devons nous nous définir fatalement par rapport aux autres ? Pourquoi éprouvons-nous le besoin de regarder vers l'extérieur comme si nous manquions de confiance en nous? C'est la question que posait Abdallah Laroui en 1967 dans « l'idéologie arabe contemporaine ». Ce livre m'avait marqué à l'époque. En le relisant, quarante années après, je suis resté sur ma faim. Peut-être parce que les questions initiées par cet historien n'ont pas été prises en compte par les générations qui ont suivi.
Etre marocain c'est s'inscrire dans une histoire. Pas seulement. C'est aussi poser les bases d'une identité plurielle et en devenir. Prendre conscience que nous sommes un petit pays que les observateurs les plus compréhensifs définissent comme « un pays émergent ». Cela dure combien cette émergence ? Où va-t-on avec ce cliché ?
En évoquant la notion de fierté au début de ce texte, j'avais l'idée d'alerter nos compatriotes combien l'image du Maroc et du Marocain s'est dégradée ces trente dernières années. La manière dont le dossier du Sahara a été géré y est pour beaucoup. Avec une cause juste, légitime, nous avons réussi à passer aux yeux de beaucoup de pays pour un Etat occupant et colonisateur. Il y aurait beaucoup à dire et à analyser, démontrer la responsabilités de ceux chargés de défendre ce dossier. Parmi eux il y a des intelligences certes, mais le makhzen, encore lui, se tient derrière et empêche toute initiative qui aurait pu mieux éclairer la position marocaine. Je me souviens lorsque cette histoire a commencé, mon nationalisme à fleur de peau n'a fait qu'un tour et me suis senti concerné de façon grave. Ce fut la première fois que j'eus le sentiment que défendre l'intégrité territoriale du pays n'était pas négociable.

Autre source de cette image froissée, dégradée dans le monde : l'immigration clandestine qui, par la force des choses se trouve entraînée dans la délinquence et l'illégalité. Il suffit d'un fait divers malheureux où sont impliqués quelques Marocains pris dans une dérive désastreuse pour que la généralisation se fasse et le fait de la répétition vient confirmer l'image détestable du Marocain. L'immigré légal, installé de longue date dans un pays européen, est le premier à souffrir de cette image, parce que l'opinion ne fait pas la différence entre les uns et les autres. Le fait aussi que les autres Maghrébins sont souvent montrés du doigt par cette même opinion, n'arrange pas les choses.
Le meurtre du cinéaste provocateur hollandais, Théo Van Gogh, par un jeune hollandais, islamiste d'origine marocaine, a eu un effet dévastateur sur la communauté marocaine vivant au Pays-Bas depuis des décennies et dont les autorités et la population ne s'en plaignaient pas particulièrement. Toute la politique de l'immigration et de l'intégration a été revue et les règlements ont été durcis.
Le meurtre du Commandant afghan Massoud, la veille du 11 septembre 2001 par deux pseudo étudiants maghrébins vivant en Belgique a eu pour effet d'amalgmer « immigration maghrébine-islam-terrorisme ».
Les exemples sont nombreux et varient d'un pays à un autre. L'islamisme obscurantiste a trouvé parmi les jeunes issus de l'immaigration maghrébine des proies faciles et manipulables.
Le passeport marocain, respecté avant –nous n'avions pas besoin de visa pour entrer dans de nombreux pays-- est devenu suspect depuis le jour où le consulat du Maroc à Beyrouth a été cambriolé par des miliciens qui ont voyagé à travers le monde avec des passeports marocains en vue de commettre des attentats.

Etre Marocain en 2008 s'nscrit dans ce tableau où le Maroc et son image ont été bien abîmés. Que faire à présent pour nettoyer la Maison-Maroc ? Commencer par une dose importante d'auto-critique ; désigner les facteurs déclencheurs de cette mauvaise image ; en finir avec le système « invitation -pastilla-poulet aux citrons confits-agneau aux pruneaux et amandes » et le bruit fait autour de la fameuse « hospitalité marocaine ». Certes, le Marocain est hospitalier, mais il ne faut pas exagérer. Souvent il lorgne ses intérêts immédiats. Introduire une dose de sérieux dans tout ce que nous entreprenons.

Là, les choses sont simples et pourtant difficiles : on ne devient pas sérieux en vingt-quatre heures. C'est une culture, une pédagogie quotidienne. Seul le sérieux paye. J'avais un professeur algérien -que Dieu ait son âme- qui nous disait « il y a une expression qui doit disparaître de votre langage : kdé haja ! ; le jour où le Marocain n'acceptera plus le travail bâclé –kdé haja-, le Maroc avancera ! »