L'hospitalité comme un art de vivre
L'hospitalité comme un art de vivreAu Maroc, on ne se contente pas de régaler ses invités, on les choit, on les dorlote, on les gâte.
Comme peut l'être aussi, l'offrande de lait et de dattes, le thé à la menthe est la manifestation symbolique de cette hospitalité. Le refuser serait considéré comme une offense ! Il est préparé à partir de thé de Chine vert, de menthe fraîche, d'eau bouillante et de sucre.
A table, les plats sont disposés au centre des convives et dégustés traditionnellement des trois premiers doigts de la main droite, ou saisis avec le kesrah, une galette de pain faite de farine de blé dur.
Bismillah ! (Louange à Dieu) est la formule prononcée par le maître de maison, pour lancer les agapes…
Nous sommes bien d'accord : Bismillah ! Bismillah !
Bismillah !
La cuisine marocaine, symbole de la richesse de cette civilisation, a la réputation d'être la plus sophistiquée du Maghreb. S'y mêlent épices, saveurs et couleurs. Une cuisine de fête et de soleil servie avec le sourire et la générosité d'un peuple qui a fait de l'accueil, sa tradition.
Situé au nord de l'Afrique, bordé par l'océan Atlantique et la mer Méditerranée, le Maroc n'est qu'à 12 km de l'Espagne, par le détroit de Gibraltar. Une position hautement stratégique qui n'a cessé d'attirer les convoitises de peuples en mal d'expansion politique ou commerciale. Pline l'Ancien mentionnait déjà la contrée, 2000 ans avant JC. S'y sont succédés Phéniciens, Carthaginois, Byzantins, Romains, Vandales, Arabes et Français. Les berbères constituent le peuple d'origine auquel se sont ajoutés, à partir du 8e siècle, les arabes.
Un brassage culturel qui a fondé et enrichi les traditions locales. Les fêtes en témoignent, qui s'égrènent tout au long de l'année, au rythme des récoltes et des célébrations religieuses. Autant d'occasions de danser au son des chants berbères, du luth, de la cithare ou du bendir… Et de festoyer !
Le couscous est la plus connue des spécialités marocaines. Plat simple, dégusté traditionnellement le vendredi, il est composé d'un mélange de viandes, de légumes et de pois chiches bouillis, de semoule de blé cuite à la vapeur. On en connaît à peu près autant de recettes qu'il y a de régions au Maroc. Les berbères, par exemple, le parfument au lait de brebis ou de chèvre !
La cohorte des tajines suit de près. Le nom de ces ragoûts de viandes, légumes et fruits fondants, enrobés d'épices fleuries, leur vient du plat en céramique, dans lequel on les mitonne à l'étouffée. Irrésistibles !
La pastilla, enfin, ferme divinement la marche des vedettes, avec son feuilleté de pigeon, d'amandes et de cannelle. Et viennent encore le méchoui, la harira qui reconstitue tous les croyants, les soirs de ramadan, la tanjia marrackchia que les hommes font cuire en jarre, sous les cendres du hammam et toutes ces merveilles de petites pâtisseries aux parfums mystérieux de l'orient …
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